En sortant, on a deux choix possibles :
Le premier est de revenir vers le "grand goudron" comme diraient nos amis Maliens, c'est-à-dire vers la grande route. C’est là d’où provient le bruit, les gaz d’échappement, mais également la majorité de la vie du quartier. On y trouve les supermarchés qui se côttoient à la queue-leu leu le long du trottoir (réalité commerciale complètement incompréhensible d’ailleurs), mais également la majorité des échoppes pour manger, où les petits motards et les autos s’arrêtent pour récupérer leur repas presque à la volée.
Bien sûr, cette photo de mon petit supermarché préféré est vide de monde, normal : nous sommes le midi et la chaleur écrasante à vite fait fuir la majorité de la population qui se déplace sous des parapluies en longeant les sous-abris des trottoirs.
Autre option, on revient sur nos pas et on s’enfonce dans l’autre sens, c'est-à-dire dans la dizaine de petites ruelles bordées par de sympathiques résidences, cachées au milieu d’une végétation de plus en plus dense. Les voitures y sont rares ce qui laissent place à une ambiance plus décontractée, les gens sortent, sont assis sous le porche de leur maison,…
Au milieu de la ruelle se dresse une petite cabine surplombée par de nombreux drapeaux. Il s’agit de la « hutte » du gardien du quartier. Non, il ne fait pas les cent pas avec un fusil à la main, mais il vit presque là et sait s’occuper. Présent presque toute la journée mais surtout la nuit, ce petit bonhomme connaît tout le monde ici et est chargé de faire acte de présence pour symboliser une certaine sensation de sécurité, ce qu’il fait très bien d’ailleurs. Voilà peut-être ce qu’est la vraie sécurité de proximité.
Enfin, juste à coôté de la cahutte du gardien, se trouve l’épicerie la plus proche de chez moi (à 15m), mais que je trouve toujours aussi bizarre. Cernée par un épais manteau de végétation, il n’est pas forcément très facile de deviner ce qu’il y a derrière au début:).
Je suis donc dans un quartier plutôt populaire. Simple mais où on trouve l’essentiel et bien plus encore. Je n’y ai pour l’instant vu aucun étranger, et les gens sont donc tout à fait "normaux" vis-à-vis de moi: on ne cherche pas à me vendre les choses à prix d’or comme c’est sans doute le cas dans les lieux plus touristiques. J’ai donc ma place parmi eux tout simplement. Parfait, car je devrais y rester un certain temps!
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