Aujourd’hui, nouvelle formule : un long texte pour un peu de réflexion et 3 articles liés pour soutenir cette thèse par un peu de vécu. Pardon pour ces textes peut-être moins marrants que d’habitude, mais il me paraissait que pour bien parler d’un pays, tous les tableaux méritaient d’être découverts.
Eh oui, en ce début de nouveau millénaire la face du monde s’est encore bouleversée. Mouvements des richesses, explosion démographique, mélange identitaire et culturel…
Tout reste sur la lancée d’un grand chantier entrepris dans les années 50 du siècle passé. Et disons qu’aujourd’hui on commence peut-être à voir à quoi va ressembler l’édifice final.
Bien sûr tout est en perpétuel mouvement et il est toujours difficile de prédire l’avenir. Mais disons que la face du monde que nous connaissions jusqu’alors est fortement modifiée.
L’Asie, l’Amérique du Sud, le Moyen Orient,… tant de zones du monde pour des populations gigantesques qui ont pris enfin leur destin en main, avec des ambitions non cachées pour se placer durablement sur le haut de l’échiquier mondial.
Fini donc la suprématie occidentalo-japonaise de ces 60 dernières années et même bien au-delà.
La Chine en avant, mais aussi l’Inde, le Brésil, l’Indonésie, la Turquie et le Mexique sont les premiers à voir les bénéfices de tous ces efforts.
Mais avec eux, ils entraînent un gigantesque ras-de-marée en prouvant aux autres que c’est bien possible.
L’Asie tout entière vit donc sous l’aile de son nouveau mentor Chinois.
Comment pourrait-ce être autrement avec une croissance à deux chiffres seulement au sortir de la crise mondiale ? D’autres pays même, déjà bien blindés comme Singapour se targuent même d’avoir 13% de croissance cette année alors que l’Europe et les USA s’enfoncent doucement dans le marasme.
La Thaïlande bien sûr a pris le wagon en marche. Ralentie peut être par quelques défauts qui en font aussi ses qualités ; bien-vivre, dogmatisme religieux et monarchique… elle a pourtant de bien belles cartes à faire valoir.
Si je voulais faire un article là-dessus, c’est que je réalise parfois que la vision du monde que nous avons gardée dans nos frontières européanisées, moi y compris, ne sont plus le reflet de la réalité depuis déjà quelques temps.
Certain masques sont déjà tombés, et pardon aux amoureux de tous les clichés, mais ces terres vierges d’antan sont aujourd’hui nouvellement électrifiées par le monde en ébullition.
Les choses évoluent comme le temps qui passe. L'accession hyper-rapide au développement, chose que je ne peux que soutenir dans le sens d’un confort de vie enfin ouvert à tous, les rend forcement différents, tournés vers d'autres intérêts, un peu les mêmes que les nôtres, quoi que...
La consommation est reine ici, et à vrai dire le maitre occidental, précurseur pour ce mode économique, est un rigolo face à l'élève. Car si l'Asie est l’usine du monde, c’est aussi avec ça une consommatrice-née qui engloutit la majorité de sa propre production.
C’est peut-être un peu comme quand on est petit et qu'on imagine que grâce à nous toute la production de bananes est sauve puisque nos étals de supermarché en sont remplis… mais il n’en est rien, avec seulement 15% de cette “dite” production consommée hors des terres productrices.
Le monde ne tourne plus autour de l’Europe et peut-être que ce n’est pas plus mal après tout.
Moi je garde donc ma critique dans ma poche et je dégaine quand je peux, sans pour autant faire tourner le séjour en découverte aigri et nostalgique du temps ou l’Indochine n’avait que des jeunes, fleurs aux cheveux longs, de belles tresses sur la nuque, des dégaines simples au naturel et sensuelles comme dans les récits de Kersauson ou Gauguin sur la Polynésie…
Aujourd’hui la mode des cheveux "chimiqués" à la japonaise, celle du portable dernier cri et de la grosse bagnole a un peu pris le dessus…mais là encore le pays possède un sérieux avantage et qui est dans un autre sens un sérieux défaut à la fois:
Bangkok est le Coeur du pays, le cœur de cette émancipation à tout prix, mais elle n’est pas le reflet total du reste du pays qui peine difficilement à suivre la machine dans un jeu bien inégal.
Peut être un sursis qui leur est donc donné, une bouffée d’air, pour laquelle je ne manque pas un seul instant de m’éclipser pour ces endroits plus simples, plus vrais aussi où l’émotion est vraiment au rdv.
Thaïlande de demain, comment seras(tu ?
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