vendredi 24 septembre 2010

Economie partie 02: la Thaïlande entreprend

La confidentialité qui tourne autour de mon métier m’empêche bien sûr de vous parler de mes projets et ce qui touche à de mes clients.

Mais je peux néanmoins vous raconter l’impression globale que me laissent ces nombreux travaux et les retours de ces acteurs importants ici en Thaïlande et au-delà.

Rencontrer plusieurs fois par semaine des gens qui viennent vous voir afin de développer leur propre entreprise, leur propre business avec déjà, de sérieux investissements sous le bras, me laisse parfois interrogatif sur le nombre de formalités que nos entreprises hexagonales doivent franchir avant même d’exercer quoi que ce soit.

Ici tout se crée si on le veut.

Les asiatiques ont incontestablement le sens de l’entrepreneuriat. Créer (et je ne dis pas innover, attention) est une valeur intrinsèque à tout un continent.

On vend, on propose, on transforme, on copie mais on avance et on entreprend.

Du coup, mûrissent un peu partout des centaines de nouvelles boîtes, faisant parfois la même chose que sa voisine. Mais attention à cet apriori aussi dépassé, car les bons petits soldats recopieurs d’hier n'ont rien à voir avec les ingénieurs et gars confirmés revenus de brillantes études en Angleterre, aux USA, en Corée du sud ou en Allemagne d'aujourd’hui.

Les ambitions et la lucidité pour atteindre des objectifs sont venues compléter l’édifice.








Et s’il y a des nouveaux buildings qui fleurissent un peu partout, affichant fièrement le logo de la nouvelle entreprise tout juste créée, il y a également derrière elles tout un bataillon de nouvelles usines qui s’implantent sur la bordure de Bangkok.

Véritables champs de cubes en tôles, on est impressionné par le nombre de ces structures quand on tente une sortie de la ville.

On y fabrique des processeurs, des écrans, des puces électroniques…la Thaïlande a ainsi acquis sa renommée industrielle dans la fabrication de tous les composants électroniques, aussi bien pour l’électroménager que pour l’automobile des grandes multinationales.

Les visiter, quand un client veut vous montrer son savoir-faire, est vraiment intéressant, car cela vous ouvre les yeux une fois encore sur l’énorme évolution entreprise ici ces dernières années, loin encore de nos visions d’hier avec des petites filles de 8 ans cousant des baskettes Nike à même le sol. Cela existe forcément encore je m’en doute. Mais jusqu’à présent j’avoue n’avoir vu que d’immenses locaux modernes, renfermant des machines et des robots tout juste débarqués des meilleurs fabricants japonais, le tout aux côtés de techniciens en blouses blanches qui s’assurent sagement du bon fonctionnement de l’ensemble.






L’autre forme d’usine plus traditionnellement chinoise que l’on peut trouver ici s’organise sur de petits empires familiaux, où l’usine n’est autre que l’excroissance de la maison du grand chef. L’intérieur est davantage à la débrouille mais l’outillage est loin d’être ridicule et les ingénieurs comme les gérants du lieu sont sans arrêt en recherche de nouveaux projets plus innovants à développer.

Donc une véritable complémentarité avec le reste qui traduit encore une fois l’immense appétit de cette industrie fleurissante et pleine d’ambition pour demain.

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