samedi 31 juillet 2010

Ko Samed, la mer et le sable fin


De retour express depuis Singapour, nous voilà déjà repartis le lendemain matin pour une nouvelle destination fantastique.

Ulla est plus que jamais de la partie et est impatiente de découvrir la Thaïlande où elle n’a encore jamais mis les pieds. Enfin, comme dans beaucoup de mes aventures, Pommi et Bon sont toujours dans le coup.

Nous voilà donc quittant Bangkok en voiture aux alentours de 6h30 du mat’.
La route n’est pas trop chargée et c’est après un voyage d’au moins 3 heures un peu en mode "colonie de vacances" que nous arrivons enfin là où il y a de l’eau, disons même beaucoup d’eau.

On galère un peu au début à trouver le bon embarcadère, mais rien ne peut nous empêcher d’atteindre notre but maintenant et après quelques négociations nous trouvons enfin notre petit ferry qui nous fera quitter le continent.


D’un rose sorti tout droit des paquets Barbie délavés, notre bateau est aussi moche que vieux…c’est vous dire. Mais sous son bruit de machine à vapeur d’ancien temps le machin nous emmène aussi fièrement qu’il peut en direction du large.





Disons que j’exagère un peu car au large nous voyons déjà notre destination bien profilée : l’île de Ko Samed. Le voyage ne durera pas plus de 3 petits quarts d’heure au final et nous voila déjà débarqués sur un petit ponton où quelques autres ferries du même acabit que le nôtre débarquent quelques produits venus du pays.






L’endroit est tout petit et depuis le bateau nous avons pu, je crois, apprécier l’ensemble de l'île, de bout en bout même, tellement elle est petite. Car celle-ci ne fait que 7 km de long pour 3 km de large sur sa partie la plus large. Elle semble entièrement recouverte par un épais manteau végétal qui déborde même un peu de chaque coté sur la mer de Thaïlande. Enfin quelques plages surgissent entre les quelques rochers pour laisser place aux habitants et surtout aux petits bungalows de touristes venus comme nous se détendre quelques jours.

Rien à voir avec des complexes balnéaires monstrueux que l’on peut voir sur d’autres plages de Thaïlande, tout reste petit et calme ici, ce sera parfait pour y passer quelques jours loin de tout.

Une fois débarqués, nous montons (et non pas nous moutons) rapidement à bord de l’un de 3 picks-up fraîchement peinturlurés en vert, qui nous attendent pour nous dispatcher entre les hôtels du petit bout de terre.



Après avoir fait une première escale pour payer le ticket d’entrée qui doit servir en principe (je dis bien en principe) à protéger la réserve naturelle que l’île abrite, nous voila partis à arpenter ses petites routes sinueuses et défoncées par les pluies.

Comme nous sommes les derniers à arriver, notre hôtel étant le plus reculé, ce petit voyage nous permet ainsi de découvrir un bon bout de l’île, les cheveux aux vents :)
Nous voilà enfin arrivés. Entre palmiers et végétation très dense nous apercevons une magnifique plage coincée dans une petite baie bien calme. Seules les vagues cherchent à se faire entendre en remuant l’eau claire et le sable blanc.







Vous imaginez bien qu’on n’a pas vraiment l’idée d’aller faire une petite sieste, et ni une ni deux, nous voilà déjà en maillot de bain pour aller flâner sur la plage.
L’hôtel au passage est à l’image du lieu, discret et agréable. Pas de flon-flon, de musique de camping et pub coca cola. Un vrai petit paradis.

Et nous voilà dans les vagues. Un vrai plaisir.






Si le ciel semble cacher sagement le soleil, nous le sentons percer de temps en temps le fin manteau de brume. La température est de toute façon bien assez suffisante avec plus de 30 degrés dehors et sans doute autant dans l’eau.
On se laisse bercer par le mouvement de l’eau et on se détend enfin.
C’est qu’il n’y pas de raison que nous ne profitions pas de vacances après une année encore bien chargée d’aventures, de rencontres, de découvertes et de projets en tout genre.

Et quand on n’est pas dans l’eau, on s’endort sagement sur la bande de sable blanc. Et quand on ne dort pas, on mange de bons plats typiques sur le petit ponton du restaurant de notre hôtel avec comme seul paysage, la mer bien évidemment.




La journée défile et on s’offre quelques sessions de photos un peu foldingues sur la plage ce qui ne manque pas d’éveiller la curiosité et sans doute l’incompréhension de touristes japonais qui passent sur la corniche. Nous, on se marre bien :)






Puis, en fin d’aprèm, on appelle un de nos pick-up-taxi pour nous amener sur une autre plage… Le voyage est évidemment très court et on arrive très vite sur l’autre rive de l’île, beaucoup plus animée, beaucoup plus touristique également mais avec d’autres attraits à défendre.



C’est la plus grande plage de l’île. Ici se côtoient les touristes venus d’un peu partout, pas en surnombre heureusement, mais aussi les habitants des lieux.
Ulla désire se faire un petit tatouage au henné histoire de faire un peu flipper ses parents dès son retour. Vous imaginez à quel point ce genre de tatouage est douloureux et délicat à réaliser:). Le mec est super sympa ce qui nous vaut une petite discussion très chouette et le tour est plié en à peine 10 minutes. Au passage je rencontre aussi quelques touristes coréens parlant parfaitement notre langue, et pour cause : ils ont apparemment étudié en France du côté de Briançon…si c’est pas incroyable! Ils sont adorables et profitent eux aussi bien goulûment de leurs vacances.









On retrouve Bon et Pommi et on s’offre une crêpe locale à la banane et au chocolat. Que du bon! Au passage on apprécie la dextérité du cuistot qui manie très adroitement le couteau pour couper les morceaux de bananes, mais aussi la galette ultra huileuse qu’il doit étaler à la main sur la plaque chauffante. Très impressionnant .... et surtout vraiment très bon !


Puis Pommi s’élance comme un chevronné en direction des planches à voiles et se retrouve aussitôt dans l’eau avec sa voile à la main et sa planche sous le pied (et pas le contraire). On admire son départ bien que le vent ne soit pas follichon. C’est cool quand même.




Tout le monde de retour, on constate impuissants, que comme d’habitude nous avons du sel et du sable un peu partout, on colle et on sent les algues. Peut-être que notre belle planète porte une belle variété d'océans aux couleurs et latitudes très différentes, mais l’effet à la sortie de l’eau reste bien le même :)

On remonte un peu la plage les pieds dans l’eau pour venir s’arrêter sur un petit resto où les tables sur le sable vont presque jusqu’au bord de l’eau. La nuit est déjà bien tombée et l’ambiance du lieu se dessine grâce aux nombreuses loupiottes de couleurs accrochées au gigantesque arbre qui nous recouvre. C’est tout simplement charmant. Le repas est comme d’habitude un vrai festival : poulet frits, poisson grillé, salades rafraichissantes, soupes spicies, nouilles croustillantes, il en a pour tous les goûts et toutes les envies.






Enfin, pour conclure ce beau spectacle, 4 enfants, torse nu, apparaissent d’un peu nulle part et posent sur le sable un certain attirail. Puis un adulte, sans doute le père arrive à son tour avec un gros bidon à la main. Chacun prend un bâton ou un cerceau et le trempe dans le liquide que contient le contener. Il s’agit d’essence et aussitôt les voilà allumés. Les petits bouts de garçons sans doute âgés de 10 ou 12 ans tout au plus, agitent les machins dans tous les sens en faisant pirouettes et démonstrations totalement incroyables. Enfin, le plus petit, âgé de 3 ou 4 ans, s’empare à son tour de l’une de ces torches pour nous époustoufler…c’était sans compter sur la maitrise parfaite du père au sommet de cet art. Il y a avait de toute façon bien une raison au talent de ces enfants.



Nous, on est un peu perdus et on hésite à prendre des photos même comme le reste des touristes présents. Car cette situation n’a rien de normal et ces gosses que tout le monde acclame, jouent réellement avec le feu (dans les deux sens du terme bien sur).

Est-ce vraiment bien d’encourager cela même si le prodige est bel et bien au rendez-vous ? En tout cas ce n’est certainement pas notre opinion qui changera quelque chose… en espérant qu’ils restent toujours aussi doués et qu’il n’y ait jamais de faille dans leur acrobatique carrière.
On le souhaite en tout cas pour eux.



Nous rentrons dans la nuit vers notre partie de l’île la tête pleine et le corps bien épuisé par tant d’activités.

Le lendemain matin, nous nous offrons un magnifique petit déjeuner à l’hôtel. C’est un peu matinal mais comme notre petit couple Thaï doit partir en début d’aprèm, il n’y a pas de temps à perdre.




Le bidon bien rempli, on va sur notre petite plage en direction des deux seuls catamarans qui trainent parmi les palmiers. Si la veille le loueur n’avait pas osé nous laisser le matos en raison des vagues un peu trop grosses, il est aujourd’hui un peu plus détendu, peut-être devant notre ténacité. De toute façon Pommi comme moi avons déjà pas mal manœuvré ces petits bateaux très chouettes à piloter.



Nous voilà donc tous les quatre dans une nouvelle aventure. Sorti de la baie, les vagues sont en effet plus fortes et le vent très suffisant pour nous permettre de nous amuser un peu sans pour autant troubler l’équilibre un peu fragile de nos deux passagères novices en la matière. Mais l’anxiété laisse vite place au plaisir, et chacun se relaie pour tenir la barre ou pour border la grande voile et le foc avant.




Une vraie partie de plaisir qui nous fait parcourir plusieurs zig-zags entre notre plage et le large avant de revenir fièrement au point de départ la tête bien trempée et les bras bien crispés sur les cordages.

Il nous restait apparemment un peu de temps au compteur et le gars nous laisse prendre deux canoës biplaces pour le quart d’heure qui nous restait. Super chouette… enfin, après qu’on ait passé le rideau de vagues qui emprisonnent un peu quiconque veut sortir de la petite lagune!!

On se mouille bien mais quel plaisir de faire ça face à un si beau paysage. Car encore une fois nous sommes presque les seuls sur place, sur le sable et bien sûr dans l’eau aussi.




Puis, le sourire aux lèvres nous gagnons la course qui opposait les deux couples. Mais les perdants comme les vainqueurs restent fairplay et le plaisir reste bien dans nos têtes. Il est pourtant temps pour Pommi et Bon de repartir vers la terre ferme et plus précisément vers les occupations de la capitale.

Les au-revoirs sont un peu une formalité car de toute façon nous devons nous retrouver dés le lendemain même, mais cela scelle forcément un bon moment passé ensemble, encore un.


Nous sommes dorénavant un peu plus seuls.

L’après-midi passe vite et nous passons les trois quarts de notre temps dans l’eau à surfer sur les vagues et à flâner. De temps en temps, la pluie s’invite. Mais l’eau et l’air ambiant sont si chauds que c’est extrêmement agréable. On profite vraiment.










En fin de journée, nous sommes exténués et il nous faut terminer la soirée en beauté. Nous voilà sur un autre bout de la plage allongés sur des divans. Nous avons les yeux à moitié fermés et deux femmes d’une quarantaine d’années viennent nous masser le dos puis le cou, les jambes, les pieds… le luxe!! C’est un véritable massage Thaï qui durera une heure. La détente absolue où on frôle le sommeil avec des frissons partout.





Enfin, après avoir sincèrement remercié nos deux expertes en décontraction, nous nous offrons un dernier repas un peu romantique avec riz à l’ananas, fritures de légumes aromatisés et jus de fruits frais. Un délice avec les bruits de la mer en arrière plan.




Le lendemain matin, c’est un peu la fin aussi pour notre séjour. Encore un copieux petit déjeuner et le reste de notre temps imparti, passé dans l’eau pour bien en profiter et surtout ne rien regretter.


En fin de matinée, c’est l’heure de partir, les sacs sur le dos nous grimpons ainsi à bord du véhicule de l’hôtel et nous partons en direction de l’embarcadère avec un petit adieu à notre belle plage. Là-bas nous prenons le ferry de l’hôtel qui nous ramène tranquillement vers l'endroit d’où nous venons. Sur le pont on se retourne et on apprécie une dernière fois ce petit bout de paradis.



Sans doute bien loin des îles de la côte ouest de la Thaïlande, orientées sur l’océan Indien avec des fonds fourmillant de poissons et de coraux, nous avons découvert ici un petit bout de calme loin de la mégalopole, du monde et du stress.

Peut-être pas un endroit pour y vivre trop longtemps au risque de tourner en rond pour des petites gens de la ville comme nous, mais évidemment une vraie bouffée d’air avant d’affronter une nouvelle année pleine de projets on l’espère toujours un peu plus fous.